Avec ou sans âne, embarquez pour deux jours de randonnée à travers les Cévennes, sur près de 50 kilomètres en itinérance sur les pas de Robert Louis Stevenson.
Caractéristiques
Le Chemin de Stevenson, un des GR préférés des Français
Possibilité de randonner avec un âne
Au cœur du Parc national des Cévennes
Sur les pas de l’écrivain R. L. Stevenson
Budgets
Hébergement en 1/2 pension40€
Navette retour15€
Meilleure saison
Printemps
Automne
Localisation
Durée moyenne
Jour(s)
2
Seul, en famille ou entre amis, avec ou sans âne, embarquez pour deux jours de randonnée à travers les Cévennes, le long du GR70 ou Chemin de Stevenson. Au programme : près de 50 kilomètres d'itinérance sur les pas de Robert Louis Stevenson, du Pont-de-Montvert à Cassagnas, en passant par Florac. Vous ne connaissez pas Stevenson ? Ecrivain écossais, il fut l'un des pionniers du trek, en décidant de traverser les Cévennes avec son ânesse Modestine... pour oublier un chagrin d'amour ! De son périple cévenol, il tira un récit détaillé : « Voyage avec un âne dans les Cévennes ». Paru en 1879, cet ouvrage entraîna derrière lui des générations de randonneurs. A votre tour, chaussez vos souliers et venez marcher sur un sentier de légende, régulièrement classé parmi les GR préférés des Français ! Le temps d'un weekend, vous parcourrez deux étapes mythiques du GR70, avant de retourner à votre point de départ en navette.
Cap sur les Cévennes !
et le Chemin de Stevenson
Un voyage dans le voyage : voilà ce que m’a inspiré le trajet jusqu’au Pont-de-Montvert. En suivant la D20, petite route départementale, j’ai franchi le col de Finiels et je me suis sentie intimidée par ce sommet, le plus haut de Lozère ! J’ai ensuite entamé la descente vers le hameau de Finiels, et je me suis retrouvée face à d’imposants blocs de granit. Des blocs qui n’ont pas dû bouger d’un millimètre depuis le passage d’un certain Robert Louis Stevenson, en 1878. Pour lui qui venait d’Ecosse, dans un monde où le voyage était encore rare, je ne peux qu’imaginer la surprise qu’il a ressentie en arrivant ici. L’émerveillement, aussi. Bientôt, le granit le cède au schiste, le Mont-Lozère cède sa place aux Cévennes. Le village du Pont-de-Montvert finit par apparaître devant moi, et avec lui, le vrai début de mon aventure sur le Chemin de Stevenson.
Avec un handicap
L’Association « Sur le chemin de Robert Louis Stevenson » s’est donné pour mission de rendre le GR accessible au plus grand nombre. Grâce à l’escargoline, une charrette à 3 roues qui s’attelle à un âne, les personnes à mobilité réduite peuvent à leur tour parcourir le Chemin de Stevenson. Et pour les personnes malvoyantes, l’appli « Open Way » offre un système d’audiodescription du parcours.
L'appel du Pont-de-Montvert
Un village à visiter absolument
Même si l’envie de m’élancer sur le Chemin de Stevenson, sans plus attendre, me titille, je ne peux résister à l’appel des ruelles du Pont-de-Montvert. Niché à la confluence du Tarn, du Rieumallet et du Martinet, le village ne pouvait avoir pour symbole qu’un pont. Et quel pont ! Un vieux pont en dos d’âne, flanqué d’une tour de péage. Je ne peux que sourire en me disant que Stevenson a traversé ce pont en dos d’âne... avec un âne ! Mes lointains souvenirs de cours d’histoire me rappellent que Le Pont-de-Montvert fut aussi le théâtre du soulèvement des Camisards en 1702. Un détour par l’église et le temple me semble donc s’imposer. Puis, en grande gourmande que je suis, je fais escale à la boulangerie, que l’on m’a chaudement recommandée. Un pain de seigle et un fondant à la châtaigne dans mon sac à dos, me voilà prête à suivre le balisage rouge et blanc… Caressant une dernière fois du regard les belles demeures du Pont-de-Montvert, je me mets en marche. Direction Florac, mon étape pour la nuit.
A l'assaut des crêtes du Bougès
La Cham des Bondons en toile de fond
En guise de mise en jambe, pour cette première journée sur le Chemin de Stevenson : une bonne pente ! Bientôt, Le Pont-de-Montvert n’est plus qu’un souvenir derrière mon dos. Un pas après l’autre, je finis par atteindre le plateau de la Cham de l’Hermet. Déjà plus de 200 mètres de dénivelé au compteur, mais pour me récompenser, je découvre une jolie bergerie voûtée. Et au loin, j’aperçois deux drôles de mamelons. Mon topoguide m’apprend qu’il s’agit des puechs des Bondons, que la légende attribue à un certain Gargantua. Je les trouve insolites, si ronds, comme patinés par le temps. Et je me demande ce qu’en pensa le jeune Stevenson... Je me promets de lire son journal, à mon retour de weekend, pour avoir la réponse. Mais en attendant, le sentier que je suis s’enfonce dans un bois, avant de remonter presque aussi sec. A 1300 mètres d’altitude, le paysage se dégage à nouveau : me voici sur les crêtes du Bougès. Encore quelques efforts, et j’atteins le Signal du Bougès et ses 1421 mètres d’altitude. Ce sera le point culminant de mon escapade express sur le GR70, alors je prends le temps de savourer l’instant…
Citation
« Personne ne connaît les étoiles s'il n'a pas dormi, selon l'heureuse expression française, « à la belle étoile ». Il peut bien savoir tous leurs noms et distances et leurs grandeurs et demeurer pourtant dans l'ignorance […]. Les étoiles sont la plus grande source de poésie. » - Robert Louis Stevenson, dans son journal de bord « Voyage avec un âne dans les Cévennes » (1879).
Le GR®70, côté baignade
et découverte du patrimoine de la Lozère
La suite de ma journée est une succession de pentes douces, qui me conduisent à la Baraque du Bonnal, puis au Col du Sapet. Là, je rencontre un couple de randonneurs, parti du Monastier avec son âne, huit jours plus tôt. Nous partageons nos pique-niques et nos ressentis sur le chemin, puis je me remets en marche : sur les 28.5 km que compte cette première étape, il m'en reste encore 15 à parcourir avant d’arriver à Florac ! Cheminant de vallon en vallon, je rejoins Cocurès et les berges du Tarn, puis Bédouès et sa magistrale collégiale. Impossible de la rater, elle se dresse fièrement sur un promontoire rocheux ! Plus discrète, la chapelle Saint-Saturnin me réserve une belle surprise : de splendides peintures ornent murs et plafonds. J’apprendrai au dîner qu’elle est l’une des rares chapelles du sud de la France à être intégralement peinte. Mais avant cela, je m’offre une pause fraîcheur dans le Tarn, puis fais mon entrée dans la petite cité de Florac.
Coup de cœur
Comme Stevenson et son ânesse Modestine, vous souhaitez goûter aux joies (et aux surprises !) du voyage avec un âne ? Il vous suffit de contacter un loueur d’ânes, de suivre une petite formation pour apprendre à diriger votre compagnon à 4 pattes, et en avant !
Florac, cœur des Cévennes
Une étape gourmande et conviviale
Du haut de ses 2100 habitants, Florac est la plus petite sous-préfecture de France ! Mais la ville que je découvre est pourtant bouillonnante de vie et d’activité. Ici, entre Causse Méjean, Gorges du Tarn, Cévennes et Mont-Lozère, les randonneurs se croisent et s’entrecroisent : il y a ceux engagés sur le Chemin de Stevenson et ceux qui ont opté pour le Chemin Urbain V, ceux qui font le Tour du Mont-Lozère et ceux qui préfèrent randonner en étoile. Saluant les uns et les autres, je flâne au hasard des ruelles, fais le plein de terrine caussenarde, et satisfais ma curiosité sur le Parc national des Cévennes entre les murs d’un château féodal. Puis mon estomac me conduit jusqu’au Centre d’accueil des Cévennes, mon « chez moi » pour la nuit. Un bon dîner m’y attend et un lit douillet : je ne suis pas certaine que Stevenson ait eu cette chance ! Je partage ma table avec des aventuriers venus des 4 coins de l’Europe. Autour d’un dîner aux accents du terroir, des amitiés se créent. C’est aussi ça, le Chemin de Stevenson.
Zoom
Vous avez déjà randonné sur le Chemin de Stevenson ? Parcourez l’itinéraire en courant, lors du Grand Trail Stevenson, ou découvrez les nombreux autres GR qui maillent tout le territoire lozérien. Vous pourrez par exemple traverser la Margeride et l’Aubrac le long du Chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, ou mettre le cap vers les Grands Causses et les Gorges en suivant le Chemin de Saint-Guilhem-le-Désert. Ou randonner sur les pas du Pape Urbain V, originaire de Lozère. Ou encore, vous aventurer sur le Chemin de la Régordane, chemin millénaire de transhumance, commerce, croisade !
Chemin de Stevenson, jour 2
Une aube au parfum de bruyère
La nuit est réparatrice, mais le réveil n’en est pas moins piquant. Et pour cause, la soirée d’hier s’est prolongée jusque tard dans la nuit, et il me faut parcourir les 17.4 km qui me séparent de Cassagnas avant 14h, pour sauter dans la navette qui me reconduira au Pont-de-Montvert. Mais le jeu en vaut la chandelle : je quitte Florac, encore endormie, accompagnée par le seul chant du Tarnon, puis de la Mimente. Là où, la veille, le Chemin de Stevenson me déroulait ses forts dénivelés, aujourd’hui il m’accueille tout en douceur. Les kilomètres défilent, dans des paysages où le schiste est roi. Sa couleur chocolat est relevée, de ci, de là, de landes de bruyères aux délicates fleurs violettes et au délicieux parfum miellé. Je décide de m’octroyer une pause, pour m’imprégner de cette ambiance sauvage, et déguster quelques biscuits… au miel, justement. Un pur régal pour les sens ! Et je ne suis pas encore au bout de mes découvertes : au détour d’un énième méandre de la Mimente, la silhouette mystérieuse du Château de Saint-Julien-d’Arpaon apparaît devant moi…
Terminus : Cassagnas
Après la rando, place à la navette !
Longtemps après avoir quitté Saint-Julien-d’Arpaon, les ruines fantomatiques de son château continuent d’alimenter mes pensées. Je me demande à quoi ressemblait le château lors du passage de Stevenson, tout en laissant mes pas me porter chaque minute un peu plus près de mon terminus : Cassagnas. Et je ne crois pas si bien dire en parlant de « terminus ». Car je découvre, en échangeant quelques mots avec trois VTTistes, que je me trouve sur une ancienne voie ferrée, et que Cassagnas n’est autre qu’une ancienne gare ! C'est justement devant la gare que m'attend la navette que j'ai réservée quelques jours plus tôt, pour regagner Le Pont-de-Montvert. Embrassant d’un dernier regard les Gorges de la Mimente, respirant une dernière fois l’air frais des Cévennes, je fais mes adieux au Chemin de Stevenson. Mais avec une certitude : je reviendrai. Et cette fois-ci, je repousserai le terminus jusqu’à Saint-Jean-du-Gard. Je tiendrai compagnie à Stevenson d’un bout à l’autre de son chemin.
Infos pratiques
Vous vous demandez comment revenir à votre point de départ après avoir parcouru 1, 2, 5 ou 10 étapes du Chemin de Stevenson ? En navette, pardi ! En Lozère, plusieurs prestataires proposent des services de transport de personnes, mais aussi de bagages, afin de voyager léger et l’esprit tranquille.
Benoît, du blog « Des yeux plus grands que le monde », a arpenté le Chemin de Stevenson durant 6 jours, de La Bastide à Saint-Germain-de-Calberte. Avec ou sans âne, de la Margeride aux Cévennes, il vous partage son journal de bord, ses plus beaux clichés et ses meilleurs conseils pour vous lancer à votre tour dans l’aventure !
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