Accueil > Sentier de la châtaigneraie
ASSOCIATION EPI DE MAINS
L’Espinas - Route des Crêtes
48240
VENTALON EN CEVENNES
Présentation
Abandonnée pendant plus d’un siècle, la châtaigneraie de l'Espinas est aujourd'hui en cours de restauration. Dans ce verger, l’association Épi de main sensibilise le public à la culture actuelle de la châtaigne, ainsi qu’à la conservation des châtaigneraies cévenoles. Cette courte balade ponctuée de 11 étapes, éclaire le passé et interroge l’avenir de cet arbre emblématique du territoire.
Complément accueil
Un descriptif de chaque point du sentier est présenté dans la partie étape de cette page.
Complément accès
RD 35 entre le col de la Croix de Bertel (Saint-Maurice-de-Ventalon) et le col de Banette (Vialas). Parking du relais de l'Espinas (100 mètres à pied)
Altitude max
900
Altitude min
854
Environnement
- En montagneVallées Cévenoles
Documentation
- Français
Animaux acceptés
oui
Territoires
- Parc National des Cevennes
Régions naturelles
Conseils pratiques
Un dépliant guide est disponible au relais de l'Espinas
Thème
- Culturel
- Historique
- Ludique
- Photographique
Topoguides
Itinéraires
Itinéraire en boucle
oui
Durée moyenne
01:30
Dénivelés
D+ : 68
D- : 65
Distance
0,8284
Niveau de difficulté
Très facile
Étapes
1
Un peu de repérage
Le Relais de l’Espinas témoigne d’une activité locale plurimillénaire. Lieu de halte sur la draille de transhumance pour le Mont Lozère ou encore relais sur la route royale à partir du XVIIIe siècle, l’Espinas était un lieu de passage privilégié entre la plaine et la montagne, avec tous les échanges que cela implique : sel, vin, laine, fer, argent et évidemment la châtaigne !
Nous nous trouvons à environ 900 mètres d’altitude ce qui correspond localement
à la limite d’altitude maximale où on peut trouver le châtaignier aujourd’hui.
On retrouve le châtaignier cultivé (Castanea sativa) sur l’ensemble du pourtour méditerranéen à condition qu’il rencontre les conditions écologiques qui lui sont favorables : un climat méditerranéen doux et des sols non-calcaires, comme ici les schistes ou les granites de l’autre côté de la crête.
Le châtaignier s’impose comme l’une des rares possibilités de culture nourricière dans les pentes incultes où il se développe. On estime que 1500 ha. de châtaigneraies cévenoles sont récoltés chaque année, soit 4 % de la surface totale.
Le Relais de l’Espinas témoigne d’une activité locale plurimillénaire. Lieu de halte sur la draille de transhumance pour le Mont Lozère ou encore relais sur la route royale à partir du XVIIIe siècle, l’Espinas était un lieu de passage privilégié entre la plaine et la montagne, avec tous les échanges que cela implique : sel, vin, laine, fer, argent et évidemment la châtaigne !
Nous nous trouvons à environ 900 mètres d’altitude ce qui correspond localement
à la limite d’altitude maximale où on peut trouver le châtaignier aujourd’hui.
On retrouve le châtaignier cultivé (Castanea sativa) sur l’ensemble du pourtour méditerranéen à condition qu’il rencontre les conditions écologiques qui lui sont favorables : un climat méditerranéen doux et des sols non-calcaires, comme ici les schistes ou les granites de l’autre côté de la crête.
Le châtaignier s’impose comme l’une des rares possibilités de culture nourricière dans les pentes incultes où il se développe. On estime que 1500 ha. de châtaigneraies cévenoles sont récoltés chaque année, soit 4 % de la surface totale.
2
La châtaigne en Cévennes
Comme la majorité des châtaigneraies cévenoles, celle de l’Espinas a été laissée à l’abandon pendant 50 ans après l’exode rural du XXe siècle. Elle porte aujourd’hui le témoignage de l’histoire de la castanéiculture en Cévennes.
La culture du châtaignier a été introduite dans les Cévennes par les Romains, puis les moines du Moyen-âge ont contribué fortement à son expansion. Jusqu’au début du XXe siècle, les pentes cévenoles étaient presque toutes couvertes de châtaigniers.
Atout majeur de la paysannerie cévenole, ses fruits servaient de base alimentaire aux habitant·e·s, comme à leur bétail. On utilisait aussi son bois pour la construction, ses feuilles en litière pour les animaux, etc.
Pourtant, avec l’exode rural pour les basses vallées industrialisées, la concurrence des cultures mécanisées et l’apparition des maladies du châtaignier, la castanéiculture fût abandonnée.
Depuis une vingtaine d’années, la culture du châtaignier connaît une nouvelle dynamique. Ici vous ne découvrez pas un verger en pleine production, mais une châtaigneraie en restauration progressive.
Comme la majorité des châtaigneraies cévenoles, celle de l’Espinas a été laissée à l’abandon pendant 50 ans après l’exode rural du XXe siècle. Elle porte aujourd’hui le témoignage de l’histoire de la castanéiculture en Cévennes.
La culture du châtaignier a été introduite dans les Cévennes par les Romains, puis les moines du Moyen-âge ont contribué fortement à son expansion. Jusqu’au début du XXe siècle, les pentes cévenoles étaient presque toutes couvertes de châtaigniers.
Atout majeur de la paysannerie cévenole, ses fruits servaient de base alimentaire aux habitant·e·s, comme à leur bétail. On utilisait aussi son bois pour la construction, ses feuilles en litière pour les animaux, etc.
Pourtant, avec l’exode rural pour les basses vallées industrialisées, la concurrence des cultures mécanisées et l’apparition des maladies du châtaignier, la castanéiculture fût abandonnée.
Depuis une vingtaine d’années, la culture du châtaignier connaît une nouvelle dynamique. Ici vous ne découvrez pas un verger en pleine production, mais une châtaigneraie en restauration progressive.
3
Que fait-on des châtaignes ?
Vous êtes arrivé·e·s dans une partie de la châtaigneraie de l’Espinas qui est en production avec devant vous trois vieux châtaigniers, récoltés par l’association Le Pré
des Maresques. Mais qu’est-ce que cela veut dire ?
En automne lorsque les châtaignes tombent naturellement des arbres, on les
récolte à l’aide de fi lets étalés au sol au préalable.
Vu les quantités produites, la question de la conservation du fruit se pose.
L’essentiel de la production est destiné à être séché. Les châtaignes sont traditionnellement déshydratées dans une clède (occitan : cleda), un séchoir à deux étages souvent construit dans les châtaigneraies mêmes ou près des mas. Un feu en bas
de la clède est entretenu pendant cinq semaines. La fumée et la chaleur produites passent à travers un plancher à claire-voie et sèchent les fruits stockés à l’étage. Elles
sont fi nalement décortiquées pour pouvoir être consommées toute l’année.
Enfin jusqu’au milieu de l’hiver, les châtaignes fraîches peuvent être transformées en confiture, crème, sirop, conserves, glaces etc. ou tout simplement se consommer grillées !
Vous êtes arrivé·e·s dans une partie de la châtaigneraie de l’Espinas qui est en production avec devant vous trois vieux châtaigniers, récoltés par l’association Le Pré
des Maresques. Mais qu’est-ce que cela veut dire ?
En automne lorsque les châtaignes tombent naturellement des arbres, on les
récolte à l’aide de fi lets étalés au sol au préalable.
Vu les quantités produites, la question de la conservation du fruit se pose.
L’essentiel de la production est destiné à être séché. Les châtaignes sont traditionnellement déshydratées dans une clède (occitan : cleda), un séchoir à deux étages souvent construit dans les châtaigneraies mêmes ou près des mas. Un feu en bas
de la clède est entretenu pendant cinq semaines. La fumée et la chaleur produites passent à travers un plancher à claire-voie et sèchent les fruits stockés à l’étage. Elles
sont fi nalement décortiquées pour pouvoir être consommées toute l’année.
Enfin jusqu’au milieu de l’hiver, les châtaignes fraîches peuvent être transformées en confiture, crème, sirop, conserves, glaces etc. ou tout simplement se consommer grillées !
4
Un long travail de rénovation
La castanéiculture ce n’est pas seulement récolter les fruits à l’automne ! Un travail
régulier est nécessaire pour obtenir un verger productif.
La rénovation de la châtaigneraie de l’Espinas est dès son début en 2013 un projet
collectif qui s’inscrit dans la philosophie et l’histoire du lieu. Depuis 2018, un programme annuel de rencontres-formations bénévoles autour des techniques de castanéiculture a été initié par l’association Epi de Mains en partenariat avec le Foyer
Rural de Saint Michel de Dèze. Avec cette envie de transmettre des savoir-faire et de
créer une dynamique autour de la châtaigneraie, les associations encouragent les
anciens comme les nouveaux habitant·e·s, à redonner une place à la châtaigneraie
cévenole dans la vie du territoire.
La châtaigne constitue une ressource importante dans le développement socio-économique des Cévennes. De même, la rénovation des vergers joue un rôle majeur dans la revitalisation du patrimoine cévenol et la conciliation des activités humaines avec le vivant.
La castanéiculture ce n’est pas seulement récolter les fruits à l’automne ! Un travail
régulier est nécessaire pour obtenir un verger productif.
La rénovation de la châtaigneraie de l’Espinas est dès son début en 2013 un projet
collectif qui s’inscrit dans la philosophie et l’histoire du lieu. Depuis 2018, un programme annuel de rencontres-formations bénévoles autour des techniques de castanéiculture a été initié par l’association Epi de Mains en partenariat avec le Foyer
Rural de Saint Michel de Dèze. Avec cette envie de transmettre des savoir-faire et de
créer une dynamique autour de la châtaigneraie, les associations encouragent les
anciens comme les nouveaux habitant·e·s, à redonner une place à la châtaigneraie
cévenole dans la vie du territoire.
La châtaigne constitue une ressource importante dans le développement socio-économique des Cévennes. De même, la rénovation des vergers joue un rôle majeur dans la revitalisation du patrimoine cévenol et la conciliation des activités humaines avec le vivant.
5
Une châtaigneraie à composer
La châtaigneraie traditionnelle comporte plusieurs variétés de châtaigniers. Près de
900 variétés sont répertoriées rien qu’en France, avec chacune ses spécificités.
Pour « composer » un verger de châtaigniers en Cévennes, les variétés sont choisies selon des critères différenciant les fruits (précocité, goût, calibre, décorticage) et les arbres (résistances aux maladies, exigences écologiques, etc.).
Les variétés recherchées peuvent être introduites par des plantations mais,
surtout en cas de restauration, par le greffage ! Il s’agit d’une méthode multimillénaire dont les techniques varient selon les régions et les époques : on greffe un arbre en soudant un greffon de la variété souhaitée sur un portegreffe « sauvage » qui semble être dans un lieu favorable à son développement.
Les types de greffes les plus utilisés sur notre territoire sont les greffes en fente,
en couronne et en flûte.
Pour une première récolte appréciable, il faut compter environ 5 ans après le greffage.
La châtaigneraie traditionnelle comporte plusieurs variétés de châtaigniers. Près de
900 variétés sont répertoriées rien qu’en France, avec chacune ses spécificités.
Pour « composer » un verger de châtaigniers en Cévennes, les variétés sont choisies selon des critères différenciant les fruits (précocité, goût, calibre, décorticage) et les arbres (résistances aux maladies, exigences écologiques, etc.).
Les variétés recherchées peuvent être introduites par des plantations mais,
surtout en cas de restauration, par le greffage ! Il s’agit d’une méthode multimillénaire dont les techniques varient selon les régions et les époques : on greffe un arbre en soudant un greffon de la variété souhaitée sur un portegreffe « sauvage » qui semble être dans un lieu favorable à son développement.
Les types de greffes les plus utilisés sur notre territoire sont les greffes en fente,
en couronne et en flûte.
Pour une première récolte appréciable, il faut compter environ 5 ans après le greffage.
6
Une marque à vie
Lorsqu’on restaure une châtaigneraie, on commence par identifi er les arbres
greffés qui produisent encore : les arbres anciens portent très souvent sur
leur tronc la marque de leur greffe. Une ligne de greffe est une zone de démarcation où ont été associés un greffon avec un porte-greffe. Elle sera plus ou moins visible selon le procédé de greffage et peut se repérer parfois à un bourrelet circulaire dans l’écorce.
On greffait à hauteurs très variées parfois au ras du sol, parfois en hauteur. Lorsque l’arbre est mort, sans écorce, la cicatrice pro fonde est encore plus visible. Au cours
de cette visite, vous pouvez chercher à repérer ces marques !
Lorsqu’on restaure une châtaigneraie, on commence par identifi er les arbres
greffés qui produisent encore : les arbres anciens portent très souvent sur
leur tronc la marque de leur greffe. Une ligne de greffe est une zone de démarcation où ont été associés un greffon avec un porte-greffe. Elle sera plus ou moins visible selon le procédé de greffage et peut se repérer parfois à un bourrelet circulaire dans l’écorce.
On greffait à hauteurs très variées parfois au ras du sol, parfois en hauteur. Lorsque l’arbre est mort, sans écorce, la cicatrice pro fonde est encore plus visible. Au cours
de cette visite, vous pouvez chercher à repérer ces marques !
7
Vive la diversité !
Dans la deuxième moitié du XXe siècle et sous l’impulsion du Fond Forestier
National, les Cévennes délaissées après l’exode rural ont subi un bouleversement important : on a poursuivi la coupe des châtaigneraies traditionnelles au profit des boisements mono-spécifiques de résineux avec ici le sapin de Douglas.
Perçu alors comme un territoire « vide », cette politique d’aménagement devait
répondre à un besoin croissant de l’industrie en bois.
Affecter un espace « naturel » à une seule vocation économique est une cause importante de l’érosion de la biodiversité. Ces boisements donnent lieu à un appauvrissement extrême des écosystèmes auquel se cumulent la fragmentation des habitats naturels et l’artifi cialisation des paysages. Le besoin de concilier les activités socio-économiques et l’épanouissement du vivant, devient alors une évidence en l’espace d’un regard.
Dans la deuxième moitié du XXe siècle et sous l’impulsion du Fond Forestier
National, les Cévennes délaissées après l’exode rural ont subi un bouleversement important : on a poursuivi la coupe des châtaigneraies traditionnelles au profit des boisements mono-spécifiques de résineux avec ici le sapin de Douglas.
Perçu alors comme un territoire « vide », cette politique d’aménagement devait
répondre à un besoin croissant de l’industrie en bois.
Affecter un espace « naturel » à une seule vocation économique est une cause importante de l’érosion de la biodiversité. Ces boisements donnent lieu à un appauvrissement extrême des écosystèmes auquel se cumulent la fragmentation des habitats naturels et l’artifi cialisation des paysages. Le besoin de concilier les activités socio-économiques et l’épanouissement du vivant, devient alors une évidence en l’espace d’un regard.
8
Le bois mort, un espace vivant !
Qu’il soit sur pied ou au sol, le bois mort joue un rôle clef dans une châtaigneraie.
Ses fonctions sont multiples. Au sol, il assure la régulation du cycle du carbone mais surtout le renouvellement de l’humus grâce à l’action des organismes saproxylophages (qui ne consomment que le bois mort). Sur pied, il permet le stockage du carbone à long terme et peut servir de gîte aux différents pics et chouettes par exemple. Souvent mal
perçue, la présence de gros bois mort est pourtant aujourd’hui largement admise comme un critère majeur de bonne santé dans tout écosystème forestier.
Qu’il soit sur pied ou au sol, le bois mort joue un rôle clef dans une châtaigneraie.
Ses fonctions sont multiples. Au sol, il assure la régulation du cycle du carbone mais surtout le renouvellement de l’humus grâce à l’action des organismes saproxylophages (qui ne consomment que le bois mort). Sur pied, il permet le stockage du carbone à long terme et peut servir de gîte aux différents pics et chouettes par exemple. Souvent mal
perçue, la présence de gros bois mort est pourtant aujourd’hui largement admise comme un critère majeur de bonne santé dans tout écosystème forestier.
9
Des paysages sculptés
Naturellement, le châtaignier peut se contenter de sols appauvris, son système racinaire pivotant lui permet de plonger loin dans le sol et d’en remonter les nutriments. Mais bien sûr il se développe et fructifi e mieux sur des sols profonds et enrichis !
C’est la raison pour laquelle les cévenols ont remonté, souvent à dos d’homme, les terres alluviales des ruisseaux pour créer des parcelles cultivables : près, champs, jardins et vergers.
Ces « faïsses », un des noms occitans pour désigner ces parcelles en terrasses, sont soutenues par des murs en pierre sèche, constructions qui ralentissent le ruissellement de l’eau en cas de fortes pluies et protègent le sol de l’érosion naturelle. Ces murets et
terrasses témoignent d’une capacité de construction et de main d’œuvre qui semble difficilement imaginable aujourd’hui, où notre territoire est l’un des moins peuplés de France.
Naturellement, le châtaignier peut se contenter de sols appauvris, son système racinaire pivotant lui permet de plonger loin dans le sol et d’en remonter les nutriments. Mais bien sûr il se développe et fructifi e mieux sur des sols profonds et enrichis !
C’est la raison pour laquelle les cévenols ont remonté, souvent à dos d’homme, les terres alluviales des ruisseaux pour créer des parcelles cultivables : près, champs, jardins et vergers.
Ces « faïsses », un des noms occitans pour désigner ces parcelles en terrasses, sont soutenues par des murs en pierre sèche, constructions qui ralentissent le ruissellement de l’eau en cas de fortes pluies et protègent le sol de l’érosion naturelle. Ces murets et
terrasses témoignent d’une capacité de construction et de main d’œuvre qui semble difficilement imaginable aujourd’hui, où notre territoire est l’un des moins peuplés de France.
10
Polyvalent, autonomisant, résiliant
Les paysan.ne.s cévenol.e.s ont réussi au fi l du temps à mettre en place des systèmes en polyculture-élevage, répondant au besoin vital d’optimiser l’espace et les ressources disponibles autour des fermes. Par exemple les troupeaux de brebis consommaient les châtaignes qui n’avaient pas été ramassées, favorisant la fumure et l’entretien des sous-bois. Autre exemple, le miel récolté à la ferme est traditionnellement produit par l’abeille noire dans un tronc de châtaignier évidé
recouvert d’une lauze en schiste : les ruches-troncs ou « bruscs ».
Cette organisation permettait d’apporter une forme d’autonomie et de résilience face aux aléas, en réfléchissant sur des productions complémentaires cohérentes avec l’environnement immédiat.
Aujourd’hui, face aux crises actuelles, cette organisation du territoire ne pourrait-elle pas apporter des réponses en associant développement local, cohabitation avec le vivant, lien social et bien-être ?
Les paysan.ne.s cévenol.e.s ont réussi au fi l du temps à mettre en place des systèmes en polyculture-élevage, répondant au besoin vital d’optimiser l’espace et les ressources disponibles autour des fermes. Par exemple les troupeaux de brebis consommaient les châtaignes qui n’avaient pas été ramassées, favorisant la fumure et l’entretien des sous-bois. Autre exemple, le miel récolté à la ferme est traditionnellement produit par l’abeille noire dans un tronc de châtaignier évidé
recouvert d’une lauze en schiste : les ruches-troncs ou « bruscs ».
Cette organisation permettait d’apporter une forme d’autonomie et de résilience face aux aléas, en réfléchissant sur des productions complémentaires cohérentes avec l’environnement immédiat.
Aujourd’hui, face aux crises actuelles, cette organisation du territoire ne pourrait-elle pas apporter des réponses en associant développement local, cohabitation avec le vivant, lien social et bien-être ?
11
Le châtaignier, un compagnon de vie
Pour terminer, nous vous invitons à passer un moment contemplatif en lisant le poème
installé dans la souche du vieux châtaignier.
Pour terminer, nous vous invitons à passer un moment contemplatif en lisant le poème
installé dans la souche du vieux châtaignier.
Le petit plus
Citation
"Ce qu’il y a de mieux, c’est l’olivier planté par ton grand-père, le châtaignier planté par ton père et le mûrier planté par toi."
Proverbe des Cévennes
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