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Sur le Chemin de Régordane, j’ai remonté l’Histoire

Venez fouler la Voie Régordane, du Néolithique à nos jours et vous croiserez sûrement un Roi de France, un célèbre trompettiste, un écrivain écossais et une bonne poignée de chevaliers. Sans oublier la Bête du Gévaudan et Gargantua !

Caractéristiques

Une voie millénaire de transhumance, pèlerinage, commerce…

Des paysages variés, entre Margeride, Mont-Lozère et Cévennes

Une itinérance modulable, jusqu’à 240 km !

Budgets

150€ pour 3 jours

Meilleure saison

Printemps

Automne

Eté

Localisation

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Durée moyenne

Jour(s)

3

Recommandé par
Elsa

Vous raconter mon itinérance sur le Chemin de Régordane n’est pas chose aisée. Et pour cause, le GR700 court sur 240 kilomètres, du Puy-en-Velay à Saint-Gilles, des volcans d’Auvergne à la Camargue ! Mais la difficulté ne tient pas seulement à sa diversité géographique. C’est surtout la richesse de son histoire qui le rend indomptable. Mais n’est-ce pas là aussi ce qui fait tout son intérêt ? Du Néolithique à nos jours, les hommes ont foulé la Voie Régordane et y ont laissé leur empreinte. En parcourant à mon tour le Chemin, sur son tronçon lozérien (60 kilomètres), j’ai croisé un Roi de France et un célèbre trompettiste, un écrivain écossais et une bonne poignée de chevaliers. Sans oublier la Bête du Gévaudan et Gargantua. Vous ne me croyez pas ? Lisez ce qui suit, et embarquez pour un voyage dans le temps, quelque part à l’Est de la Lozère…

Le Cévenol
Simon Mioni

Km 1 : A Langogne, j’ai croisé Saint-Louis 

Il rentrait d’Egypte !

C’est à Langogne que mon récit commence. J’y arrive par le train, empruntant « Le Cévenol », une ligne de chemin de fer qui déjà me plonge dans l’Histoire. Et plus précisément, au milieu du XIXème siècle, époque à laquelle plus de 6000 hommes travaillèrent sans relâche pour édifier des dizaines de viaducs et de tunnels ! Oubliant le rythme infernal du métro-boulot-dodo, je goûte aux joies du slow tourisme, car, on ne va pas se mentir, le Cévenol n’a rien d’un TGV. Une douce transition avant d’entamer mes 3 jours de randonnée sur le Chemin de Régordane… Mes souliers à peine chaussés, je rencontre déjà un illustre personnage : Louis IX. Le célèbre Saint-Louis est parti en croisade en 1248. A son retour, il emprunta la Régordane en plein mois d’août, traversant Langogne en direction du nord. Mais moi, c’est vers le sud que je me dirige, allant de pâturages en forêts au gré du chemin.

Ça vaut le coup d’œil 

L'histoire de Langogne est aussi industrielle. Pour remonter le « fil » de l’histoire, rien de tel que de visiter la Filature des Calquières, la plus ancienne filature de France !

En savoir plus

Km 15 : A Luc, j’ai contredit Stevenson

Et échappé à la Bête du Gévaudan 

Après une petite quinzaine de kilomètres, un étrange château se dresse face à moi. Le Château de Luc. J’apprends qu’il fut l’un des points stratégiques entre Gévaudan et Vivarais, protégeant un large tronçon de la Régordane. Edifié sur un emplacement celtique, il a connu la Guerre de Cent Ans et les Guerres de Religion, la Bête du Gévaudan et l’abolition des droits féodaux suite à la Révolution ! Mais son histoire ne s’arrête pas là : en 1878, les paroissiens l’ont transformé en chapelle… en édifiant à son sommet une statue de la Vierge. Passant par le château cette même année, Stevenson ne trouva pas l’aménagement à son goût. Mais, bien décidée à ne pas laisser l’écrivain écossais dicter ma conduite, je choisis de gravir la tour pour aller voir tout ça de mes propres yeux. Et en arrivant tout en haut, mes efforts sont récompensés : un panorama à 360 degrés s’ouvre devant moi ! J’aperçois notamment Laveyrune, dont l’ancienne colonie m’accueillera pour la nuit.

Chemin de la Régordane
Regis Domergue
chateau luc
Benoit Colomb - Lozère Tourisme
Simon Mioni

Km 33 : Au Thort, j’ai joué avec Gargantua 

Le pro du « palet », c’est lui !

Mon deuxième jour sur la Régordane s’ouvre sur une citation de René Séguier, homme de culture qui traversa la Lozère en 1740. Arrivant à hauteur de La Bastide, le jeune Allier l’enchanta, au point qu’il relata sa rencontre avec la rivière dans une lettre adressée à sa tante. « On la voit toujours telle qu’elle est, toute claire, toute charmante, toute nue […]. Je ne pouvais me rassasier de voir cette belle rivière ». Et il est vrai qu’elle a fière allure cette rivière ! Un GR propose d’ailleurs aux curieux d’en découvrir les sources. Mais, pour ma part, c’est la Régordane qui m’appelle. Je savais cette voie millénaire, et j’en trouve confirmation plus au sud, au Thort. Là, je découvre le « Palet de Gargantua », un dolmen qui n’a pas bougé d’un pouce… depuis le Néolithique ! Un peu plus loin, ce sont des ornières médiévales qui guident mes pas. A l’apogée de la Régordane, vers le XIème siècle, de véritables rails ont été creusés dans la roche, pour faciliter le passage des chariots de marchandises !

CONSEIL D'EXPERT

Voie millénaire, reliant plusieurs sites inscrits à l'UNESCO, la Régordane est imprégnée d'histoires, petites et grandes, que des « troubadours » d'aujourd'hui ont décidé de faire sortir de l'ombre. A travers une vingtaine de récits, remontez le fil de l'histoire à chacun de vos pas !

Lire les récits

Km 47 : A La Garde-Guérin, j’ai côtoyé des chevaliers

Et prélevé un impôt sur la poussière

Franchissant le Chassezac près du village d’Albespeyres, je gagne alors le Mont-Lozère, et avec lui le village de La Garde-Guérin. Classé parmi les « plus beaux villages de France », c’est le clou du spectacle de ma deuxième étape. Et son histoire est étroitement liée à la Régordane. Si le village que je découvre est aujourd’hui d’une quiétude absolue, il n’en était rien au XIIème siècle. L’afflux de pèlerins en route vers l’Abbaye de Saint-Gilles, et de commerçants rejoignant les ports de la Méditerranée, attira dans la région de nombreux bandits de grand chemin. Pour les protéger, Bernard d’Anduze créa le village, véritable poste-frontière défendu par des chevaliers ! Et s’ils défendaient efficacement les convois, les chevaliers remplissaient aussi les caisses du village, en prélevant de multiples taxes. La plus insolite ? Une taxe dite de « pulvérage », proportionnelle à la quantité de poussière soulevée par les troupeaux lors de leur traversée du village !

La Garde-Guérin
Elsa Guérin
La Garde-Guérin
Staart's
Picto micro contenu le saviez-vous

Le saviez-vous ?

Au Ier siècle, alors que la Gaule était sous domination romaine, le fromage du Mont-Lozère empruntait la Voie Régordane pour rejoindre Rome, où il avait ses amateurs !

Chemin de la Régordane - Villefort
Aymeric Perona

Km 52 : A Villefort, j’ai revêtu ma camisole

(Ou plutôt mon maillot de bain)

Après une nuit bien méritée dans une ancienne demeure seigneuriale, j’arpente une dernière fois les ruelles empierrées de La Garde-Guérin avant d’entamer la descente vers Villefort. La pente est raide, mais les bâtisseurs de la Régordane ont décidément pensé à tout : des pierres dressées permettaient aux animaux de bât de faire une pause en cours de montée. Pour ma part, c’est dans les eaux du Lac de Villefort que je m’octroie une pause… rafraîchissante ! Me voici en terre cévenole, au pays des Camisards. Et dans l’épicentre de la Régordane. C’est ici, dans la faille de Villefort, que tout a commencé. Les animaux sauvages ont emprunté ce chemin naturel pour se déplacer plus facilement, suivis par les troupeaux, les bergers en transhumance, les pèlerins et les commerçants. Et ce n’est donc pas un hasard si Villefort s’est construite tout en longueur. Pour attirer le chaland dans les auberges et les échoppes, il fallait avoir pignon sur Régordane ! 

BON PLAN

Pas envie de perdre votre temps à organiser votre séjour au « pays des rebelles » ? Cinq escapades « clé en main » n'attendent que vous, des pentes du Mont-Lozère au Château de Portes, en passant par Villefort, Génolhac et Chamborigaud. Au menu : balades autour du Chemin de Régordane, visites de villages, dégustations de produits locaux et farniente au spa. Le tout, agrémenté de moult récits et anecdotes, que vos hôtes ne manqueront pas de vous raconter...

Découvrir les séjours

Sandy Berthomieu

Km 55 : A Saint-André, j’ai rendu hommage à Maurice André

Le mineur devenu virtuose du Ré majeur

Plus que quelques kilomètres, et après 3 jours de marche, me voici arrivée aux confins de la Lozère. De l’autre côté de La Malautière, la Régordane s’enfonce dans le Gard, où l’attendent les vignobles des Costières, la Rome française et bien sûr Saint-Gilles. Mais pour ma part, c’est à Saint-André-Capcèze que j’ai décidé de m’arrêter. Parce que je n’avais que trois jours devant moi. Et parce que je suis une inconditionnelle de Maurice André, le « meilleur trompettiste du monde » selon moi… et nombre de spécialistes. Mais quel est le rapport entre Maurice André et Saint-André, me direz-vous. Eh bien, figurez-vous que c’est ici que le père de Maurice est né : mineur mélomane, il transmit son goût pour la musique à son fils, et sa passion des Cévennes. A son décès en 2012, c’est donc tout naturellement ici que Maurice André a été inhumé. C’est ainsi sur une note solennelle, mais ô combien mélodieuse, que s’est conclue mon itinérance sur le GR700.

Picto micro contenu coup de coeur

Coup de cœur 

Chaque été, au mois de juillet, Saint-André-Capcèze et les villages alentours vivent au rythme de la trompette et du jazz, lors du festival « Balade cévenole avec Maurice André ».

Les blogueurs ont aimé

David Genestal connaît la Lozère (presque) comme sa poche, mais le Chemin de Régordane a pourtant réussi à le surprendre, grâce notamment à ses multiples récits, « des petites histoires, des anecdotes contées qui donnent un relief supplémentaire à l’itinéraire »… Pour en savoir plus, rendez-vous sur son blog « Carnets de Rando », où il vous partage ses coups de cœur en vidéo.

Lire le blog

Regis Domergue

Où manger, où dormir, que faire ?

Ce récit vous a donné envie de randonner à votre tour sur le Chemin de Régordane ? Retrouvez ci-dessous une sélection de bonnes adresses et liens utiles pour organiser votre séjour.

A partir de

3,50

CENTRE HISTORIQUE DE LANGOGNE

Villages et Centres historiques
LANGOGNE
A partir de

6,00

9.2/10 Note FairGuest sur 42 avis 10 0 MUSEE VIVANT DE FILATURE DES CALQUIERES
MUSEE VIVANT DE FILATURE DES CALQUIERES

MUSEE VIVANT DE FILATURE DES CALQUIERES

Musée thématique
LANGOGNE

CHÂTEAU DE LUC

Château
LUC

Comment venir ? 

  • En train : De nombreux villages traversés par la Régordane le sont aussi par « Le Cévenol », ligne mythique de chemin de fer. Alors, oubliez la voiture et prenez le train en direction de Langogne, Luc, La Bastide, Villefort ou encore Génolhac. Comptez 2h15 de trajet entre Nîmes et Langogne, et 2h50 entre Clermont-Ferrand et Langogne. La cerise sur le gâteau ? Dans toute la région Occitanie, des billets de train à 1€ sont proposés à certains horaires !
  • En voiture : depuis Lyon, comptez 2h30 de route pour rejoindre Langogne, via la N88. Montpellier est à 3h de route de Langogne, et Toulouse à 4h. 
  • En navette touristique : l’été, des navettes relient Langogne, La Garde-Guérin et Villefort à Mende. Comptez 1h de trajet pour Langogne et Villefort, 1h30 pour La Garde-Guérin.
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