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Le miel dans tous ses états

RestaurationProduits du terroir

Terre de miel par excellence, la Lozère propose à la fois une très grande variété de produits autour du miel et un savoir-faire apicole ancestral. De la Margeride à l’Aubrac en passant par les Cévennes, le département développe une apiculture de montagne dans des paysages exceptionnels. La richesse de la flore et la qualité environnementale font des miels de Lozère des produits rares et de grande valeur.

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Le miel de Lozère

Un produit exceptionnel

De la Lozère, on connaît bien la charcuterie et la viande « Aubrac », réputée pour sa tendresse. Les fromages aussi ou encore les châtaignes font la réputation de la gastronomie du département. À tort, on oublie parfois que le miel est l’un de ses produits les plus exceptionnels. Fruit d’une apiculture de montagne, le miel lozérien se développe dans des conditions climatiques parfois difficiles : l’altitude moyenne du département avoisine les 1 000 mètres, ce qui en fait le département le plus haut de France. Par conséquent, les récoltes sont faibles, très souvent aléatoires. Pour autant, ces inconvénients deviennent des forces quand il s’agit d’examiner la qualité du miel lozérien : les conditions, dures, préservent l’environnement d’une emprise humaine trop importante. « Les miels de Lozère sont par nature des miels de montagne issus quasiment tous de nombreuses plantes sauvages poussant dans un environnement préservé, explique Henri Clément, le président du syndicat apicole de Lozère. Si la production est très faible, une dizaine de kilos par ruche, nos miels issus d’une flore diversifiée, différente d’un terroir à un autre, de la végétation rase des Causses, aux landes de l’Aubrac en passant par les vallées cévenoles, sont tous typés et d’une qualité rare. »

Abeille et miel


De fait, on ne peut évoquer le miel de Lozère au singulier : il en existe tant de variétés que le pluriel s’impose. « Si les apiculteurs, autrefois, récoltaient le miel une fois par an, aujourd‘hui, ils récoltent leurs ruches à plusieurs reprises en fonction des floraisons obtenant ainsi des miels monofloraux rares, détaille Henri Clément. En Lozère, on peut ainsi déguster des miels de montagne issus de nombreuses plantes, mais également des miels de pissenlit, de framboisier, de ronce, de châtaignier, de bruyère callune, de sapin, de sainfoin... aux productions hélas irrégulières et capricieuses. »

 

Le miel de Lozère

élément de patrimoine

Cette diversité étonnante réside dans la passion de la quarantaine d’apiculteurs qui vivent exclusivement de la production de miel. Sans compter les nombreux pluriactifs pour qui la production de miel est un complément de revenus non négligeable et les centaines de producteurs familiaux qui pourvoient aux besoins de leurs proches. Le miel en Lozère, c’est une véritable tradition : « Les abeilles font partie intégrante du patrimoine lozérien depuis la nuit des temps, raconte M. Clément. Abritées dans des ruches en paille en Margeride et en Aubrac ou en tronc de châtaignier ou "brusc" en Cévennes, chaque famille entretenait une dizaine de colonies d’abeilles qui fournissaient les besoins annuels en miel, seule substance sucrée disponible et essentielle à toute la famille. » Les ruchers troncs sont par ailleurs une spécificité cévenole qui perdure, véritable élément vivant de patrimoine. « Les ruches troncs existent depuis le Moyen Âge en Cévennes. Chaque famille en possédait une bonne dizaine, parfois plus. À Fraissinet-de-Fourques, sur le flanc nord du Mont Aigoual, au début du siècle dernier, un apiculteur en avait déjà fait son métier et en entretenait plus d’une centaine. Les troncs étaient installés dans des endroits escarpés parfois entourés de hautes murailles en pierre sèche, plantés de buis pour stimuler la ponte au printemps. » Ancêtre de la ruche à cadre introduite au XXe siècle, les ruches troncs sont des curiosités, dont les Cévenols s’enorgueillissent. « Les troncs sont évidés et les abeilles totalement libres de construire leurs rayons à leur gré en les accrochant à un croisillon de bois fixé à mi- hauteur, poursuit Henri Clément. Les troncs sont isolés du sol par une ardoise et des intempéries par une autre qui les recouvre. La récolte est effectuée en faible quantité une fois par an et le miel est pressé puis filtré. Une association de sauvegarde et de développement de l’apiculture Cévenole, l’ADSPAC a été créée pour maintenir ces ruches si spécifiques qui font partie intégrante du patrimoine local. » Une autre preuve, s’il en fallait, que les miels en Lozère sont une véritable institution. À déguster sans modération...

Miel


Publié par

JustineFIRMIN

20/05/2020
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